Quelles sont les différentes étapes à suivre pour traiter la syllogomanie ?

À ce jour, la syllogomanie reste une pathologie difficile à cerner pour la communauté médicale. La raison est qu’un individu paraissant normal peut devenir syllogomane du jour au lendemain. Selon les médecins, elle peut être liée à un manque d’affection, à des troubles post-traumatiques ou un déficit de l’attention. Le trouble psychique peut encore survenir après que la personne soit atteinte de syndrome de Diogène puisque l’insalubrité entraîne l’accumulation pathologique. Face à la situation, il est nécessaire d’agir le plus rapidement possible. Alors, comment traiter la syllogomanie.

Table des matières

La mise en place d’un diagnostic

Une personne atteinte de syndrome de syllogomanie aura tendance à accumuler des objets inutiles et de moindres valeurs. Cela est accompagné d’un besoin irrépressible de conserver ces objets puisque le syllogomane pense qu’ils serviront ultérieurement. Mentionnons également sa difficulté à faire le tri. C’est à cause de cette raison que le logement devient désordonné, sale et nauséabonde.
La symptomatologie est liée à une détresse ou un autre effet psychologique comme la perte du conjoint. C’est pour cette explication que les personnes vivant seules sont les plus sujettes aux troubles.
Quoi qu’il en soit, seul un médecin pourra lever vos doutes sur le cas d’une de vos connaissances ou d’un membre de la famille.

Quel est le rôle du médecin ?

Le médecin généraliste accomplira deux rôles. D’abord, il détectera le trouble chez la personne grâce à des examens et éventuellement des entrevues. Sans cette démarche, il serait impossible de différencier un syllogomane d’un collectionneur. Ensuite, le médecin indiquera les spécialistes à approcher en fonction de son observation. Vous saurez que ce trouble peut être d’origine psychiatrique ou psychologique. Selon ces deux cas, le patient sera orienté vers l’expert adéquat.

Quels sont les traitements ?

Avant d’envisager un traitement, il est nécessaire de déceler les causes pathologiques du trouble en vue de garantir l’efficacité des soins. Sachez qu’il y a deux types de thésaurisation pathologique. Elle peut être organique ou non organique.

Quand est-ce qu’on parle de syllogomanie organique ?


Le trouble est dit organique quand son origine provient d’un problème secondaire. L’individu est par exemple alcoolique ou souffre d’une démence. Dans ce cas précis, le patient sera confronté à du déni. Ainsi, il ne se rendra pas compte de la situation. De plus, il manquera d’intérêt à changer son comportement.

Qu’est-ce que la syllogomanie non-organique ?


Dans ce cas-ci, les causes de la pathologie ne sont pas réellement connues. Mais contrairement à la thésaurisation pathologique organique, le patient est conscient de l’état de son logement (encombrement). Il a donc honte de la situation et éprouvera de la souffrance physique et mentale. Le syllogomane deviendra alors dépressif et ressentira de l’inconfort. Pourtant, il est dans l’incapacité de réagir. Par ailleurs, à cause de la honte, il commencera à s’isoler des autres.

Comment accompagner le patient ?

D’après les experts, il est possible de soigner la thésaurisation pathologique. Toutefois, vous ne devez pas vous attendre à des résultats immédiats. D’ailleurs, vous saurez que le taux de récidive est élevé.
Pour soigner la syllogomanie, il faut agir étape par étape. Dans ce sens, trois points doivent être résolus :
• L’acquisition d’objets
• L’inaction
• Le malaise face à un débarras

Conscientisez le malade


Puisque le syllogomane éprouve à tout prix le besoin d’accumuler des objets, il sera alors difficile de défaire la personne de cette mauvaise manie. L’acquisition d’objet est donc une partie délicate pour les proches. Vous pouvez cependant modifier progressivement le comportement de la victime en annonçant avec délicatesse qu’elle souffre du syndrome. Ici, il est déconseillé de porter des jugements négatifs, car vous risquerez de mettre la personne sur la défensive. Vous devez ensuite enchaîner sur les risques de l’encombrement. Pour cela, vous pouvez parler des blessures qu’elle pourrait encourir.

Faites des rangements simples


La présence du trouble n’est pas évidente chez une personne. Dans la plupart des cas, les membres de la famille comprennent seulement la situation qu’à la suite d’une visite inopinée. En effet, ils pourront voir les amas de déchets qui s’amoncellent dans l’appartement. Puis, les médecins confirmeront la thésaurisation pathologique.
À partir de là, la famille devrait accompagner la victime de manière régulière. Elle aidera par exemple la victime à ranger les affaires éparpillées partout. Cependant, le but ne consistera pas à se débarrasser des ordures, mais d’apporter un peu d’ordre. Vous parviendrez ainsi à calmer l’anxiété du syllogomane.

Le débarras


L’étape a pour objectif d’enlever de la maison les objets inutiles qui proviennent d’achat, d’un vol ou de distribution gratuite. Pour cela, vous avez la possibilité d’appeler un professionnel du nettoyage.

Quelles sont les approches thérapeutiques ?

Le traitement de la thésaurisation pathologique passera par plusieurs disciplines. Tout dépendra bien entendu des causes observées. À titre d’exemple, un alcoolique sera d’abord traité dans un centre de désintoxication. De son côté, la démence réclame une prise en charge psychiatrique. Vous pouvez aussi solliciter l’aide de diverses associations pour vous aider dans les soins palliatifs. Enfin, vous avez encore le choix d’interner la personne dans un EHPAD. C’est donc aux personnels médicaux de ce centre d’hébergement qu’incombent de trouver la solution. En principe, ils incluront une thérapie cognitive et comportementale dans le traitement. Il faudrait également utiliser des médicaments antidépresseurs qui conduisent à la libération de sérotonine (l’hormone du bonheur).

Lancez un nettoyage de la maison

En parallèle aux traitements physiques et mentaux du patient, vous devez solliciter les prestations d’un nettoyeur. L’intervention de ce professionnel garantit la remise en état de l’habitation. L’expert se charge de :
• Trier
• Nettoyer
• Décontaminer et désinfecter le lieu
Après ces opérations, l’habitation deviendra alors à nouveau vivable. Lors du déplacement de l’équipe de nettoyage, le tri est l’acte qui nécessite une attention particulière. En effet, il est utile de lire chaque document du patient puisque dans certains cas, il est possible d’y retrouver des éléments importants (RIB, contrat de bail…). Il faut aussi considérer les affaires du malade au cas par cas. Certaines affaires sont par exemple acceptées auprès d’une déchetterie tandis que d’autres réclameront un traitement dans une filière spécialisée.

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